Dans son article, Michael Stoner, un consultant en communication pour les universités depuis 30 ans, évoque une présentation entendue au plus récent colloque de la NAICU (National Association for Independant Colleges and Universities) aux États-Unis. D’après un sondage sur la réputation des universités dans le public, mené en 2015 par la firme Edelman,
- 71 % des universitaires croient qu’il est plus important de donner aux étudiants une formation générale la plus complète possible, alors que 29 % d’entre eux pensent qu’il faut plutôt fournir des outils pour que les étudiants réussissent leur carrière.
- Inversement 56 % des membres du public interrogés pensent que la priorité est de “provid[e] students with tools and resources they need to succeed in a specific career” contre 44 % qui souhaite une formation générale complète.
Stoner s’inquiète que, dans le contexte politique et idéologique actuel de rejet des élites et des intellectuels, le fait que ces deux missions puissent être conciliables pourrait échapper à certains…
Comme d’autres, Stoner estime qu’il faut “raconter de bonnes histoires” au public pour les intéresser au monde universitaire. Cependant, les recteurs et présidents d’universités auraient peut-être intérêt à changer le registre des histoires qu’ils racontent:
“And while prestige and the value of research and scholarship drive peer reputation (and make institutions feel good), Bakaly and Weede [représentants d’Edelman au colloque de NAICU] pointed out that the general public is more concerned about other issues. Among these are: preparing students for leadership after they graduate; helping students to gain access to top job opportunities; solving long-term, real-world challenges; creating things that work in the real world; developing solutions relevant to real-world challenges.” (Stoner, 2017, nos emphases)
Source: Stoner, Michael, Addressing the Decline in Higher Ed’s Reputation, Inside Higher Ed, 9 février 2017
