Nicole Rege Colet, psychopédagogue et directrice de l’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (IDIP) de l’Université de Strasbourg, explique pourquoi et comment les universités devront modifier leur façon d’enseigner pour desservir le marché de la formation continue.
D’après elle, les étudiants adultes…
- savent ce qu’ils veulent apprendre et sont prêts à faire cet effort d’apprentissage.
- ne cherchent pas à accumuler des compétences et à devenir une encyclopédie vivante sans objectif.
- ont besoin de savoir ce que va concrètement leur apporter la formation
- s’appuient sur leurs expériences professionnelles.
- savent qu’il ne tient qu’à eux de tirer le maximum de la formation […] alors que les jeunes se voient souvent sur le siège du passager et se laissent guider.
- n’ont pas envie d’être face à des donneurs de leçons.
Il faut donc que les universités se positionnent différemment:
- interroger les participants sur leur projet professionnel.
- voir avec eux dans quelle mesure la formation va répondre à leurs attentes.
- se met[tre] au service du projet des professionnels en formation.
- travailler avec des effectifs de taille modeste – 10 à 20 personnes, pas plus
- mettre à disposition des espaces d’échanges.
- privilégier une installation en cercle dans les salles de cours, pour mettre sur un pied d’égalité enseignants et élèves.
Source : Guicharnaud Angèle. Formation continue : « L’occasion de changer notre façon d’enseigner », Le monde de l’éducation, 28 mars 2016