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Publications scientifiques : comment faire face à la surabondance

Comment faire face au fait que la somme des données (data) disponibles dépasse la capacité d’une discipline à l’absorber? La multiplication exponentielle des publications scientifiques provoque de nombreux effets indésirables, dont ceux-ci :

  • l’impossibilité de se tenir à jour : des tonnes d’articles publiés ou versés dans leur forme de travail chaque jour;
  • l’impossibilité de se fier aux résultats publiés : article démontrant une chose suivi d’un article prouvant son contraire ou encore articles rétractés à la suite de la découverte de fraudes;
  • des évaluateurs dépassés par la somme d’articles soumis à des revues avec comité de lecture, ce qui peut entraîner une baisse de la qualité et de la rigueur du processus de révision;
  • des tentations de vouloir publier à tout prix pour rester en tête et le potentiel de dérives, de fraudes, qui conduisent à la rétraction d’articles, qui entraîne à son tour la méfiance envers la qualité des recherches.

Préoccupés par la situation et convaincus qu’il est impossible de réduire la surabondance, Seibert, Machesky et Insall (University of Glasgow) proposent deux solutions pour « gérer » cette surabondance.

  1. Mettre en place un système de vérification de la fiabilité et de la validité des résultats de recherche qui serait assuré par des professionnels, et non des universitaires, whose job it is to check experimental design, statistics, analysis, and fraud in images—before referees become involved. This is a version of the triage mechanisms that allow news editors and clinicians to cope with excess demand. It would ensure a basic level of research soundness, and help scientists choose which journals to trust with their submitted papers. It would be also be slow and expensive, but arguably it would be money well spent if it increased the reliability and value of research outputs.
  2. Renoncer à un examen par les pairs pour certains sous-ensembles de recherche. Cette option, selon les auteurs, est inacceptable dans l’état d’esprit actuel du monde scientifique pour lequel ce processus d’évaluation est LA mesure qui permet de séparer le bon grain de l’ivraie. But as overflow increases, the quality and objectivity of peer review are plainly being eroded (Eisen, 2011), leading to the current state of diminishing trust in science (Steen, 2011; Resnik and Dinse, 2013). As time passes and overflow increases, this erosion can only get worse. Possible alternatives include much wider use of pre-publication archives like arXiv or bioRxiv (Vale, 2015), the replacement of some peer review with vetting by professional editors, shifting towards post-publication commentary fora such as PubPeer, and a shifted emphasis towards depositing primary data and writing fewer, more influential publications.

Ces solutions sont clairement audacieuses.

Sources:

Grant, Bob. Data “Overflow” Compromising Science? The Scientist. 25 septembre 2015

Seibert, Sabine, Machesky, Laura M et Insall, Robert H. Point of view: Overflow in science and its implications for trusteLife. 14 septembre 2015.

 

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À propos de l'auteur

Sonia Morin

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