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Profs et étudiants mobilisés pour sortir les universités des énergies fossiles

En l’occasion de la première journée mondiale de désinvestissement des énergies fossiles (Global divestment day) qui se tenait les 13 et 14 février derniers, l’organisation 350.org, dédiée à la lutte contre les changements climatiques, estime que plus de 450 événements se sont déroulés dans une soixantaine de pays. Le chapitre canadien estime qu’une vingtaine d’activités ont eu lieu au Canada, dont plusieurs dans des universités canadiennes.

Le mouvement, au départ issu de l’engagement des étudiants, fédère de plus en plus les voix des membres du corps professoral:

  • À l’Université McGill, la journée a été l’occasion pour le groupe Divest McGill de présenter une lettre signée par plus d’une centaine de professeurs une lettre demandant au Conseil des gouverneurs de désinvestir leur fonds des 200 plus grosses entreprises pétrolières.
  • À UBC, un vote a été organisé par l’association des professeurs auprès de ses membres : 62% des voteurs supportent la campagne de désinvestissement (591 / 955 pour un taux de participation de 28%). Ces voix s’ajoutent au 228 professeurs qui avait déjà signé une lettre ouverte à cet effet. La campagne vise à ce que l’université retire ses investissements pétroliers estimés à 100 M $ (sur des placements totaux estimés à 1,2 milliard).
  • À l’Université Trent, 35 professeurs ont signé  une lettre ouverte adressée au président et au Conseil des gouverneurs.
  • À Stanford, ce sont près de 300 professeurs qui interpellent les dirigeants de leur université de désinvestir des entreprises du secteur du charbon, gaz et pétrole dans une lettre ouverte. L’université avait annoncé son retrait du secteur du charbon en mai dernier mais a investi dans trois compagnies pétrolières ce dernier mois.
  • À l’Université de Californie,444 professeurs ont également signé une lettre demandant au conseil d’administration de l’université de geler ses nouveaux investissements dans les 200 entreprises détenant les plus grandes réserves de carbone, développer un plan de désinvestissement en engager un programme pour investir dans les solutions aux changements climatiques.
  • Des initiatives similaires ont eu lieu l’an dernier à l’Université Victoria par le biais de l’association des professeurs qui a adopté une résolution, Harvard où une lettre ouverte rassemble 232 signatures de professeurs.

Des campagnes de plus en plus organisées

Les groupes de désinvestissement peuvent compter sur de plus en plus de ressources pour organiser leur campagne, notamment avec ce qu’offre le site gofossilfree.org, développé par l’organisme 350.org.

Désinvestissons l’UdeS

À l’UdeS, une campagne s’organise sous le leadership de quelques étudiants depuis janvier dernier. La question qui se posera: pour ou contre le désinvestissement des énergies fossiles?

Sources:

Barney,D.,  Barrington-Leigh,C., Janda, R. et Lovejoy, S. 2015. « McGill doit sortir des énergies fossiles ». Le Devoir, 10 février.

Désinvestissons UdeS. Site Facebook.

Goldenberg, S. 2015. « Stanford professors urge withdrawal from fossil fuel investments ». The Gardian.

Havard Faculty For Divestment.

McGill Faculty for Divestment. 2015. Open letter from Faculty to McGill’s Board of Governors.

Trent Faculty for Divestment. 2015. An Open Letter to Trent President Leo Groarke and Board of Governors.

University of Brithish Columbia Faculty Association. 2015. Divestment Vote.

350.org

 

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Véronique Bisaillon

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