Le magazine Découvrir de novembre 2014 fait état du cas Barnett, un plagieur dans le monde savant de la littérature. L’auteur de l’article, René Audet, tente de comprendre le phénomène du plagiat au regard des valeurs de la formation et de la recherche : originalité, innovation, rigueur et collégialité.
- La faute au numérique ? Oui, mais si le numérique rend accessible les textes, il permet aussi de détecter les plagiats.
- La pression du Publish or Perish ? Oui, mais aucun système n’est à l’abri de générer des comportements hérétiques.
- L’évaluation par les pairs pris en défaut? Oui, mais toute revue savante qui se respecte
Pour Audet, [l]a dimension qui persiste, quel que soit l’état de situation que l’on esquisse des travaux universitaires, est celle de la communauté. Sa grande force, liée à sa cohésion, à la collégialité qui la structure, assure les conditions nécessaires à l’exercice de la recherche scientifique, malgré tous les ratés que l’on tentera de mettre en vitrine. Les moyens associés au développement du savoir et à la circulation des idées nouvelles évoluent certes, ils déplacent certains enjeux et secouent inévitablement notre cadre de référence, mais ils retissent constamment, peut-être au prix de quelques rappels, la trame d’un milieu favorable aux valeurs scientifiques.
Pour mesurer l’ampleur du cas de R.-L. Etienne Barnett, il faut lire Le plagiat sans fard. Recette d’une singulière imposture de Michel Charles, publié le 11 novembre 2014 sur Fabula.
Source: Audet, René. Cas de plagiat éhonté : dérive généralisée de l’édition scientifique ou cas isolé? Découvrir. Novembre 2014.