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L’engouement pour les MOOC tiédirait en Californie

Un article du Chronicle of Higher Education repris par le University World News fait état de l’abandon par un sénateur californien d’un projet de loi qui aurait obligé les universités publiques de cette juridiction à offrir des crédits pour les MOOC réussis avec succès par leurs étudiants.  On y mentionne que si une loi similaire a été adoptée en Floride, elle est beaucoup moins contraignante que ce que l’on avait d’abord pu craindre.

Steve Kolowich, auteur de l’article, en conclut que les MOOC ne causeront peut-être pas une “rupture” aussi franche que ce que leurs prosélytes avaient fait miroiter.  On y évoque le fait que les institutions comme la Colorado State University qui offraient de créditer certains MOOC réussis, n’ont pas trouvé preneur. En fait, Kolowich voit plutôt des signes indiquant un recentrage de Coursera et d’Udacity (possiblement d’EdX) vers des services plus traditionnels de formation à distance:

« All three providers have indicated that they are not satisfied to operate at the fringes of the higher education system. They want to be a part of online education in the main. But given the institutional monopoly on credit-granting privileges, that means catering to colleges rather than attempting to undermine them.

“Credits are the coin of the academic realm,” says Russell Poulin, deputy director for research and analysis at the Western Interstate Commission for Higher Education’s Cooperative for Educational Technologies. “And if that’s where the coins are, these companies are going to drive there.”

To that end, the products and services those providers could supply colleges in the future have little to do with MOOCs. Rather, they resemble products and services that technology vendors like Blackboard and Pearson have been selling to colleges for years – “many of which are not disruptive at all”, says [Michael B] Horn [co-founder of the Clayton Christensen Institute for Disruptive Innovation]. »

Sans abandonner les MOOC, Coursera et Udacity viendraient ainsi jouer dans les ornières des BlackBoard, Desire2Learn et Pearson de ce monde.  L’objectif: faire en sorte que leurs plate-formes soient en mesure de soutenir des cours en ligne universitaires crédités, à beaucoup plus petite échelle.

Source: Kolowich, Steve, « The MOOC ‘revolution’ may not be as disruptive as some imagined », The Chronicle of Higher Education, 17 août 2013 in University World News, 19 août 2013.

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Jean-Sébastien Dubé

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