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MOOC: edX rend son code source disponible, Stanford aidera à développer la plate-forme

Le 1er juin prochain, edX (lancée par MIT et Harvard au printemps 2012) rendra disponible sur ce dépôt le code source des divers modules de sa plate-forme d’offre de cours MOOC:

  • le code de son environnement numérique d’apprentissage (Learning Management System – LMS);
  • Studio, un système auteur de développement de cours;
  • xBlock, une interface de programmation d’applications (application programming interface – API) permettant d’intégrer des ressources d’apprentissage externes (third-party learning objects);
  • des API pour l’évaluation automatisée (machine grading) et l’évaluation par les pairs;
  • edX101, un cours MOOC pour apprendre à bâtir des cours sur edX;
  • «EdX will support and nurture the community of developers contributing to the enhancement of the edX platform by providing a rich environment for developer collaboration as well as technical and process guidelines to facilitate developer contributions.»[les modalités de ce soutien aux développeurs demeurent floues pour le moment]

L’Université Stanford, pourtant connue dans le monde des MOOC comme berceau des jeunes entreprises à but lucratif Coursera et Udacity, annonce qu’elle contribuera au développement de la plate-forme edX.  Elle y intégrera essentiellement les modules de sa propre plate-forme Class2Go, « including, for instance, software that enables educators to glean valuable data on exactly how students use online videos» (Anderson; notre emphase).

[John] Mitchell [vice-povost for online learning] said that Stanford’s Class2Go platform development team has been in contact with the edX team for a number of months, and that much code is already synchronized so that the collaboration between the two platforms will be a smooth one. The advantage will then be “a larger team building one strong open source platform, rather than two competing open source platforms, which we think will be more desirable for universities around the world,” Mitchell added. (Stanford News) [nos emphases; rappelons que les premiers MOOC font leur apparition à l’automne 2011…]

Comme edX, la plateforme Class2Go de Stanford a été développée en code libre. Stanford se servira du code combinée pour offrir des MOOC et améliorer à l’interne ses cours en ligne et en classe réguliers.  Stanford continuera par ailleurs à soutenir plusieurs plate-formes et maintient des partenariat avec Coursera, Venture Lab, etc., mais veut se consacrer au développement d’une plate-forme libre principale.

Il semble que UC Berkeley, membre du consortium edX, ait permis de créer le lien entre Stanford et edX.

Tous auront théoriquement accès à ces multiples développements puisque le code est libre.  Anant Agarwal, président de edX, ne cache pas son ambition de faire de sa plate-forme un véritable «Linux de l’apprentissage»:

…Educational institutions will be able to host their own instances of the edX platform, enabling them to offer their own online and blended learning platforms. This open source platform will allow institutions to work with edX to adapt the code and continue to enhance it for their needs.

Il peut être encourageant de voir que, malgré la concurrence féroce qui s’installe entre les universités américaines qui offrent des MOOC, certaines valeurs de collaboration inter-universitaire subsistent.  En même temps, le reste des universités a-t-il intérêt au développement d’un axe de collaboration MIT-Harvard-Berkeley-Stanford?

Sources:

Anderson, Nick, “Stanford to help build edX MOOC platform“, Washington Post Education, 2 avril 2013 [mise à jour 3 avril 2013]

Agarwal, Anant, “Stanford and edX Collaborate on Open Source edX Platform“, edX blog, 3 avril 2013

Stanford News, “Stanford to collaborate with edX to develop a free, open source online learning platform“, Stanford Report, 3 avril 2013

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À propos de l'auteur

Jean-Sébastien Dubé

1 commentaire

  • Intéressant. Je vois par contre que le code source en question est en Python (!). Le développement et le maintien de ce code ne sera pas si facile pour ceux qui voudraient démarrer leur propre service basé sur la plateforme.

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