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Les causes de l’obsession MOOC selon Nigel Thrift

Réflexions intéressantes de Nigel Thrift, recteur de l’Université de Warwick (GB) sur le blogue « WorldWise » du Chronicle of Higher Education.  Thrift, un spécialiste de la géographie économique, se demande les causes de l’ « obsession » (c’est son terme) pour les MOOC [traduction libre et adaptation]:

1) Parce que le modèle rejoint les élites économiques :

« They are attracted to a sense of general beneficence with opportunities for profit in an economic environment where pretty well everyone is chasing limited opportunities for high returns. It is based on the idea that higher education is the next sector in line for the high-volume, low-margin information-technology treatment after finance, retail, and the media. »

2) Parce qu’ils touchent à la colère de la classe moyenne face à l’augmentation des frais de scolarité. « There is a degree of resentment, and many middle-class parents see MOOCs, however they understand them, as a part of a push to flatten their costs for higher education. »

3) Parce qu’en période d’austérité, les états cherchent des manières de réduire les budgets alloués aux études supérieures.  Les MOOC apparaissent comme une façon « positive » de réduire les coûts.

4) Parce qu’à mesure que la formation supérieure se développe, il faut effectivement chercher des façons d’éduquer un plus grand nombre plus efficacement.  Les MOOC pourraient faire partie de la solution, malgré tout.

Il poursuit en suggérant à tout le monde de se calmer un peu et en expliquant pourquoi son institution s’est jointe à FutureLearn (i.e. l’initiative britannique de MOOC):

« We are not doing it because we think that otherwise the university will go the way of all flesh. We are not doing it because we are in a panic about the competition. We are not doing it because we think that bucketloads of money are there to be made. We are doing it because we think MOOCs can become another generally benign way that universities can extend their influence and general visibility while realizing some of the benefits of university education for those who might not otherwise receive it. »

Il conclut en rappelant que les études de premier cycle offre une marge bénéficiaire relativement limitée.  Or, d’après lui les MOOC affecteront peu les études de second et troisième cycles, plus lucratives pour les universités d’élite.

Source: Thrift, Nigel, « To MOOC or Not to MOOC », blogue « WorldWise », The Chronicle of Higher Education, 13 février 2013

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Jean-Sébastien Dubé

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