Les auteurs de cette lettre d’opinion sont respectivement membres de la chaire Concordia d’études sur le Québec et de l’Association d’études canadiennes. Ils expliquent que, selon une étude de Léger Marketing réalisée en septembre 2o16…
“Les jeunes appartenant à la tranche d’âge des 18 à 24 ans considèrent comme à peu près équivalents les diplômes universitaires obtenus dans l’une et l’autre langue. Pour ce groupe, l’écart entre ceux qui valorisent une éducation en anglais et ceux qui valorisent une éducation en français tourne autour de 7 %. Par comparaison, l’écart s’élève à 10 % pour ceux âgés de 25 à 34 ans, et grimpe à 14 % pour ceux âgés de 25 à 44 ans.
Il semblerait donc que le préjugé défavorable aux établissements francophones s’amenuise depuis 25 ans.”
Les auteurs s’expliquent mal ces chiffres compte tenu de l’anglicisation de la langue des communications scientifiques et du marché de l’emploi internationalisé. Ils émettent deux hypothèses:
- “…les universités francophones se sont adaptées à la demande, intégrant l’anglais dans le matériel pédagogique”;
- “…les universités francophones québécoises ont, depuis une trentaine d’années, connu un développement exceptionnel”.
“Selon les résultats du sondage Léger Marketing, alors qu’un peu plus du tiers des anglophones et des allophones (35 %) jugent que la formation dans les universités anglophones offre d’excellentes chances de succès professionnel, le quart d’entre eux (24 %) porte un jugement semblable sur les universités francophones.”
Source: Warren, Jean-Philippe et Jack Jedwab, “L’université en anglais a toujours la cote mais…“, Section “Débats”, La presse, 22 octobre 2016